Mon nom est Tsotsi
Mon nom est Tsotsi, de Gavin Hood
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"Dans un bidonville aux abords de Johannesburg, en Afrique du Sud, un jeune homme de 19 ans orphelin a occulté tout souvenir de son passé, jusqu'à son propre nom. Il s'appelle donc Tsotsi, qui signifie "voyou", "gangster" dans le jargon des ghettos. Sans nom, sans passé, sans ambition, il n'existe que dans un présent plein de colère. Il dirige une bande de marginaux : Boston, un instituteur raté ; Boucher, un meurtrier de sang-froid ; et Gorille, un costaud à l'intelligence très moyenne. Lors d'une soirée arrosée, Tsotsi tabasse Boston dans un accès de violence extrême, puis il disparaît dans la nuit, traverse le bidonville et se retrouve dans une banlieue aisée. Une femme descend de sa BMW et tente en vain d'ouvrir le portail de sa maison. Tsotsi sort son arme, l'agresse, tire et s'échappe avec la voiture. Un enfant pleure sur la banquette arrière..." Mon nom est Tsotsi, est l'idée de la "ré-humanisation" de l'homme. L'homme du ghetto semble être terrassé par la colère, par la haine, il passe de l'enfance -l'instant de l'innocence- au stade bestial. L'homme du ghetto semble se déshumaniser pour pouvoir survivre. Tsotsi, 19 ans, chef d'une bande de jeunes gangsters, ne connaît plus le sentiment, juste l'instinct, il a oublié toute forme de sympathie, de compassion; tout ceci pour laisser place à la haine. Mais un jour, il retrouvera l'idée d'innocence en trouvant à l'arrière d'une voiture volée, un bébé: l'enfant d'une mère qu'il venait de mitrailler. C'est avec talent que Gavin Hood utilise l'image de l'enfant, et ceci pour permettre à son personnage principal de se souvenir, et ainsi commencer le stade d'humanisation. Presley Chweneyagae (qui incarne Tsotsi) est époustouflant. Nous y croyons, nous tremblons tout d'abord pour lui, pour ce qu'il est devenu, mais plus le temps passe, plus nous nous attachons. Nous nous attachons à l'homme que devient le jeune garçon, l'image d'un homme qui ouvre les yeux et qui voit enfin clairement ce qu'il doit faire; l'enfant appelé David a libéré Tsotsi, ou plutôt l'enfance de Tsotsi le rattrape et le libère lorsque Tsotsi se souvient de son propre nom... David. Ajoutons à cela de belles prises, un beau paysage, et une musique qui, même si elle n'a pas notre préférence, s'attache tout de même bien au film. En bref, Mon nom est Tsotsi est un bon et beau film qui mérite bien son oscar du meilleur film étranger... Le Chat Lettré |