The Best Of 2005...
1° Le Château Ambulant, de Haya Miyazaki
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"La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans.
Accablée, Sophie s'enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s'y fait engager comme femme de ménage. Cette " vieille dame " aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l'ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l'attend ? Et si son histoire avec Hauru n'en était qu'à son véritable commencement ?" "C'est étrange, j'ai l'impression d'être déjà venue ici. J'en ai les larmes aux yeux tellement c'est beau!" dit Sophie lorsqu' Hauru lui montre un paysage de son enfance. Nous y croyons. Sophie parle pour nous. Nous aussi trouvons ce paysage sublime et nous aussi avons l'impression d'y être déjà allés! Mais bien sûr. Chaque fois que Miyazaki fait son cinéma, nous nous laissons transporter et attérissons dans son univers, un univers graphique extraordinaire (pour parler technique), mais encore et toujours une histoire envoûtante et fantastique. Notre âme est animée par la magie de Miyazaki. Après le sublime Princesse Mononoké, le merveilleux Château dans le Ciel, et l'attendrissant Voyage de Chihiro, Hayao Miyazaki ne cesse de nous surprendre par son imagination et imaginaire incroyable. |
2° Three Times, de Hou Hsiao Hsien
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"Trois époques, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple de comédiens. Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d'un amour infini...
1966, Kaohsiung : le temps des amours : Chen tombe amoureux de May, rencontrée dans une salle de billard. Mais il doit partir faire son service militaire. 1911, Dadaocheng : le temps de la liberté : Une courtisane est éprise d'un révolutionnaire qui la néglige, préférant se consacrer à ses activites politiques. 2005, Taipei : le temps de la jeunesse : Jing, jeune chanteuse épileptique, vit une aventure avec une femme, Micky. Employé dans une boutique de photos, Zheng trompe Blue, sa petite amie, avec Jing." Trois tableaux; trois peintures qui prennent vie grâce au talent de Hsiao-Hsien. Trois époques qui se succèdent dans une linéarité déroutante. La beauté flagrante de ce film est due à une caméra extrêmement bien dirigée mais aussi au talent des acteurs et à la musique qui ne fait qu'amplifier cette sensualité qui plait tant au spectateur. |
3° Be With Me, d'Eric Khoo
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Be With me est un film bouleversant par sa beauté et par le jeu de ses acteurs, notamment celui de Theresa Chan qui interprète son propre rôle (c'est le seul personnage non fictionnel du film). Le film est fondé sur un paradoxe qui finalement crée sa force, celui de sentiments contradictoires tel que l'amertume et l'espoir. Par ailleurs, la personnalité et le charisme de Theresa Chan transcendent le film. En bref, il s'agit d'un film magnifique qui fait beaucoup de bien.
4° Million Dollar Baby, de Clint Eastwood
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Le jour où Maggie Fitzgerald, 31 ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d'un coach pour devenir une pro de la boxe, elle n'amène pas seulement avec elle sa jeunesse et sa force, mais aussi une histoire jalonnée d'épreuves et une exigence, vitale et urgente : monter sur le ring, entraînée par Frankie, et enfin concrétiser le rêve d'une vie.
Après avoir repoussé plusieurs fois sa demande, Frankie se laisse convaincre par l'inflexible détermination de la jeune femme. Une relation mouvementée, tour à tour stimulante et exaspérante, se noue entre eux, au fil de laquelle Maggie et l'entraîneur se découvrent une communauté d'esprit et une complicité inattendues..."
Après avoir passé la plus grande partie de sa carrière d'acteur dans les saloons à guetter l'instant propice pour que justice soit faite, Eastwood amène avec élégance une histoire touchante pleine d'une douce noirceur et d'une humilité poignante...
5° Neverland, de Marc Forster
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C'est en arpentant les allées de Kensington Gardens qu'il rencontre Mme Llewelyn Davies et ses quatre jeunes fils. Une complicité immédiate se noue entre l'écrivain et les enfants sous l'oeil ravi de leur mère, jeune veuve désemparée qui trouve en lui un véritable ami.
Son intimité avec la famille Llewelyn Davies grandissant chaque jour davantage, James M. Barrie retrouve son âme d'enfant auprès de ceux qui sont désormais sa plus précieuse source d'inspiration. Il tisse avec eux la trame fantastique, visionnaire et subtilement mélancolique de Peter Pan."
Un film très agréable à voir un dimanche après-midi pour se requinquer d'une triste fin de week-end!
6° Crossing The Bridge, de Fatih Akin
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Un excellent documentaire musical qui laisse apparaître un autre côté de la musique orientale aujourd'hui trop méconnu du grand public!
7° Moi, Toi et tous les autres, de Miranda July
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Autour d'eux, Robby et Peter, les enfants de Richard, son ex-femme, la patronne d'une galerie d'art, les voisins et les voisines. Tous sont à la recherche d'un lien qui les connecte aux autres sur Terre..."
On pourra reprocher à ce film son côté "cucul la praline", il n'empêche qu'en sortant de la salle vous avez le sourire aux lèvres, et vous fredonnez: "I'm gonna be free, i'm gonna be free. And I'm gonna be brave, i'm gonna be brave...". Alors tout comme Neverland, c'est un film a regardé en fin de week-end pour se remonter le moral et être d'attaque pour une nouvelle semaine de boulot!
8° A History of Violence, de David Cronenberg
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David Cronenberg écrit et réalise un scénario diaboliquement pensé. Un film complexe et maîtrisé qui ne fait qu'ajouter un palmarès à son oeuvre cinématographique. A history of violence, est un spectacle non seulement éblouissant mais aussi très ambitieux qui est soutenu sans peine par la qualité de jeu des acteurs principaux.
9° La Bête aveugle, de Yasuzo Masumura
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La Bête aveugle est un film noir et blanc produit à la fin des années 60. Dans ce film, Masumura s'intéresse à la nécessité des désirs humains et la mesure dans laquelle ils peuvent être assouvis. Un film noir qui ne cesse de surprendre visuellement.
Nous avons d'un côté le fétichisme et l'exaltation du toucher du bourreau; et de l'autre, un rêve de liberté amené par la ruse et la séduction pour la victime qui soit dit en passant finira par succomber au charme attendrissant de l'aveugle-amoureux. C'est à ce moment que commence la satisfaction de leur désir en cherchant le plaisir dans la souffrance et en entamant des rapports sado-masochistes poussés. Pourtant, le spectateur est là, les yeux grands ouverts, émerveillé par un spectacle qui devient autant un manifeste esthétique qu'un drame sado-masochiste.
10° The Taste Of Tea, de Katsuhito Ishii
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"Les Haruno habitent une petite ville de montagne près de Tokyo. Sachiko, la cadette de huit ans, cherche à faire disparaître son double géant. Hajime, son frère, lycéen, vit son premier amour.
Yoshiko, la mère, décide de sortir de sa retraite pour faire un retour très remarqué dans le monde du film d'animation, sous le regard de son mari, Nobuo, qui pratique l'hypnose thérapeutique. Quant au grand-père, ses excentricités inquiètent toute la famille." Katsuhito Ishii nous concocte un film énergique, qui n'est pas près de vous ennuyer. L'infusion d'un mélange de banalité et de fantaisie, de tristesse et de petits rires, nous rend euphoriques. Une recette délicieuse qui ne cesse de nous étonner. Le charme s'opère sans difficulté, alors laissez-vous aller! |
11° Collision, de Paul Haggis
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Pourtant, dans les prochaines 36 heures, leurs destins vont se rencontrer, révélant ce que chacun voulait cacher ou ne pas voir..."
Tiens, me dis-je, ce résumé me rappelle quelque chose... Mais biensur! L'excellentissime 'Amours Chiennes' de Alejandro Gonzalez Inarritu! Mais voilà... 'Collision' me paraît très américain, vu l'affiche... mouais... pas convaincue...
Seulement, je passe devant un cinéma jour de pluie, je choisis donc de m'y abriter. Le seul film qui passe est, vous l'avez deviné, Collision.
A mon plus grand étonnement, je suis restée devant ce film près de deux heures sans voir le temps passer. Un casting irréprochable, notamment Matt Dillon qui est au mieux de sa forme. Le scénario est finement tissé, et la réalisation brillamment menée. Un film réussi, que je conseille fortement aux adeptes du cinéma anti-américain... Il y a de quoi vous faire changer d'avis, du moins partiellement!
12° Charlie et la Chocolaterie, de Tim Burton
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L'adaptation de la célèbre Chocolaterie par Burton est de bon goût. Johnny Depp incarne à merveille le fantaisiste Willy Wonka... L'univers de Charlie semblait être fait sur mesure pour Burton. En effet, on peut reprocher à Burton, une pseudo fantaisie (qui finira très propablement par devenir indigeste). Au final, malgré un Johnny Depp touchant et une panoplie d'écureuils craquants, Burton insuffle malheureusement à son adaptation "sa touche personnelle", le spectateur y voit donc les mêmes références que dans plusieurs de ses films, notamment les couleurs dominantes du village dans Edward aux mains d'argent...
Le Chat Lettré